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Omaloya
12 octobre 2007

L'aloès Amer

aloes_amer

Cette plante fait partie de la famille des liliacées au même titre que le lys, la tulipe, l’ail et autres…

Elle se présente sous plusieurs formes et varie d’arbre à petite plante touffue selon les espèces.

La variété aloe vera en est une parmi 500 autres espèces. Elle est connue sous le nom d’aloès de Cap, Barbade, Curaiao, Socotrine, ou aussi aloès de Zanzibar. Dans notre île et probablement ailleurs aussi, cette espèce est connue sous le nom d’aloès amer par nos anciens qui l’employaient beaucoup. En parallèle, elle est connue aussi sous le nom de mazambin ou mazambron. En Guadeloupe on l’appelle Laloué et aloès à la Martinique.

Elle se présente comme un buisson charnu, dont les feuilles très souvent dentées, sont généralement disposées en rosette. Elles sont épineuses aux bords, bien dessinées et contiennent souvent un suc amer dans ses feuilles charnues. Ses fleurs sont remarquables, généralement à courts pédoncules inclinés et en grappes. Celles-ci sont riches en nectar, et sont pollinisées par les oiseaux. Cette plante grasse, vivace est cultivée un peu partout aussi bien pour son aspect décoratif que pour ses propriétés médicinales. Il faut le reconnaître, l’aloès fait un très bel effet dans un parterre, et d’autant plus grand quand il est en fleurs car celles-ci, en grappes forment un épi se dressant comme une hampe.

En certains lieux, l’aloès fait l’objet de culture intensive. Pour favoriser le développement des rejets, on rabat les tiges. Elle est connue depuis des temps très reculés. On raconte que :

« Aristote, ce grand philosophe grec disait à son disciple Alexandre le Grand d’aller conquérir l’île de Socotora là-bas dans l’océan Indien, où les palmiers dattiers y abondent ainsi que l’encens et surtout l’aloès qui pousse partout.

0J’apprécie les dattes et l’encens, mais dis moi, Maître Aristote, pourquoi aimes tu les plantes d’aloès ?

0Majesté, les botanistes, les médecins, et les sages de notre noble ville d’Athènes sont arrivés à la conclusion qu’il n’existe pas de meilleur cicatrisant que le jus d’aloès. Les soldats blessés de notre armée trouveraient dans l’aloès, le meilleur des remèdes.

0Cela m’intéresse beaucoup, je veux que mes soldats blessés de notre armée disposent des meilleurs traitements. Mais dis moi, comment es tu arrivé à la conclusion que l’aloès est un aussi bon cicatrisant ?

0Eh bien, c’est très simple Majesté. Nous avons observé que lorsqu’on coupe une feuille d’aloès, il se produit une rapide cicatrisation de sa propre superficie pour éviter que ne se perde le précieux jus qu’elle contient. La logique naturelle nous dit que si la plante est capable de régénérer efficacement la superficie abîmée de ses propres feuilles, elle cicatrisera également les blessures des humains en contact avec elles. »

L’aloès est un mode de guérison millénaire. La plante servait déjà dans l’Egypte ancienne à la fabrication de produits cosmétiques, d’arôme pour les linceuls et les substances de remplacement pour embaumer les cadavres.

Les traités médicaux égyptiens de 1500 ans avant notre ère le mentionnait pour ses propriétés curatives, également comme laxatif. Ces usages sont confirmés par la science moderne. Elle demeure de nos jours un produit indispensable dans l’industrie cosmétique.

L’aloès est une des rares plantes (non narcotiques) qui ait provoqué une guerre.

Alors qu’il était sur le point de conquérir l’Egypte en l’an 332 avant JC, Alexandre le Grand voulut aller comme le lui avait dit Aristote, dans cette île au large de la Somalie. L ’Empereur y envoya son armée sur le champ.

Le médecin grec Dioscoride recommandait l’aloès dans les cas de blessures, d’hémorroïdes, d’ulcères et de calvitie. Le naturaliste romain Pline l’Ancien vantait ses propriétés laxatives.

Les marchands arabes transportèrent l’aloès de l’Espagne à l’Asie vers le 6ème siècle avant notre ère. Puis les espagnols l’emmenèrent en Amérique Centrale et en Bolivie. Elle est cultivée à la Barbade depuis 1650 pour en extraire des drogues. Ils le firent connaître aux médecins avertis de l’Inde. Ces derniers découvrirent ses bienfaits pour les problèmes de peau, les vers intestinaux et les douleurs menstruelles. Les guérisseurs chinois en firent le même usage. Quant aux pionniers américains, ils utilisaient le gel d’aloès pour guérir les blessures, les brûlures et les hémorroïdes.

Chantal/Réunion-Virtuel

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