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Omaloya
18 octobre 2007

Le paille-en-queue.

paille


Son nom est : Phaeton lepturus. Cette famille de Phaetontidés est représentée aux Mascareignes par deux espèces qui y nichaient en abondance mais le P. lepturus est la seule qui niche à Bourbon.

Le paille-en-queue est considéré comme un joyau des mers tropicales.

Adulte, le plumage est d’un blanc pur (qu’il soit mâle ou femelle), avec une bande noire oculaire partant de chaque côté du bec et dépassant l’œil en arrière. Son bec est jaune, un peu rembruni sur les côtés.  Il se reconnaît aisément aux deux plumes très allongées de la queue qui lui ont valu autrefois le nom de « paille-en-cul ». Il doit en effet son nom à la longueur spectaculaire de ses deux dernières plumes caudales. Les anciens le décrivaient ainsi : « Il a le plumage entièrement blanc satiné, teinté de rose, avec seulement une tache noire en avant de l’œil… ».

Par contraste avec le bleu du ciel indien, l’oiseau parait blanc et c’est l’oiseau poétique par excellence, comme l’oiseau lyre, lequel fait penser musique et l’autre arabesque, volute pureté de l’image…

Tellement évocateur, il est souvent décrit comme oiseau folklorique par nos poètes locaux. Leconte de Lisle disait de cet oiseau « … comme un flocon de neige égaré dans l’azur ». On le représente aussi dans les dentelles des jours de Cilaos, dans un vol plané, lent et nostalgique qui rappelle la solitude de l’être devant l’infini (vraiment très poétique).

Les navigateurs les appelaient aussi « oiseaux des tropiques », car leur présence indiquait aux matelots qu’ils arrivaient en zone tropicale. On l’aperçoit le plus souvent dans la région de Saint-Paul, et vers la route du littoral, où leur couleur se détache facilement de celle des falaises de cette région. Aussi, si vous en voyez un, vous pouvez vous dire que vous avez de la chance, car cette espèce a subit la rage destructrice des hommes. Dans les descriptions des anciens voyageurs, cet oiseau était très courant, vivait en foule et en paix. Mais aujourd’hui, c’est une espèce protégée.

Les pailles-en-queues ont le pouce dirigé du côté interne et les 4 doigts sont réunis par une palmure. C’est pour cette raison qu’ils formaient avec les fous, les frégates, les cormorans, l’ancien groupe des totipalmes.

Les pailles-en-queue sont des oiseaux de haute mer, ils capturent les poissons en plongeant de très haut tels des bombes. Cette espèce est largement répandue dans la zone tropicale des trois océans. La forme typique niche dans l’Océan Indien, aux Mascareignes, aux Seychelles. C’est le plus abondant des pélécaniformes dans les parages des Mascareignes.

Les femelles pondent un œuf unique dans les anfractuosité s des remparts de l’île. L’œuf est couvé pendant un mois et l’oisillon est nourri pendant deux mois environ par des régurgitations de l’estomac des adultes. Quand le petit est en âge de voler, les parents l’abandonnent comme le font beaucoup d’oiseaux de mer. La faim le pousse à sortir du nid et à chercher nourriture.

Le muséum de Paris possède une série de spécimens, à divers âges, provenant de la Réunion et de Maurice.

La ville de Saint-Denis en a fait son emblème.Si cette espèce n’était pas protégée, il ne nous resterait, pour entendre parler de cet oiseau-lyre que la chanson « Mon p’tit paille-en-queue » ou les poésies décrivant son vol planeur.

Chantal/Sources/Le piment des mots créoles/Les oiseaux de la Réunion/Encyclopédie de la Réunion

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Commentaires
V
Merci pour ce petit voyage à travers ce qu'il y chez nous!<br /> Ca fais du bien...<br /> Mardi aussi, je vais me raprocher un peu de l'île: Je vais voir Baster en concert à Paris!!!<br /> Je suis pressée!<br /> bizzz
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