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Omaloya
27 septembre 2006

Kalla le feu

En 2004, je suis allée voir  (2 fois) cette pièce de théatre qui est vraiment magnifique.....orchestrée par la compagnie duthéatre Talipot

kalla

talipotDepuis 1986, le Théâtre Talipot, Compagnie de l’Ile de la Réunion, parcourt le monde à la recherche d’un art authentique et contemporain inspiré du métissage, du dialogue des cultures et des traditions orales.

Après le grand succès des Porteurs d’eau et de Passage, le Théâtre Talipot a créé Kalla, le feu, opéra sauvage fait de terre, de feu, de corps nomades, de voix traditionnelles de l’Océan Indien et de voix lyriques.

Kalla la rebelle, l’insoumise, pour avoir choisi la liberté, est rattrapée par les chasseurs d’hommes et jetée dans le gouffre du volcan. Mais au cœur du feu, elle devient feu, feu pour la nuit des hommes, feu pour l’ombre et les ombres, pour appeler ses enfants exilés et réveiller les soumis… Pour faire trembler la terre et remettre en marche les nomades endormis.Lorsqu’on connaît le Théâtre Talipot, on sait qu’il est fait d’images, de sensations, de musiques et de paroles entremêlées. Inutile donc de chercher une histoire linéaire… On regarde et on écoute de tous ses sens.

Kalle a vraiment existée sous le nom de Kalla ; c’était une esclave malgache qui a fuit la propriété de ses maîtres réunionnais, une usine sucrière avec de grands champs de canne à sucre, sur la côte de l’île. Elle s’est sauvée dans les montagnes de l’île et malheureusement a été rattrapée par les chasseurs d’esclaves. Pour la punir son corps a été jeté dans le gouffre du volcan.
Et c’est là que l’histoire de Philippe Pelen Baldini et que le spectacle commencent :
Kalla se fait comme allié le feu. Et renaît de ses cendres, belle, puissante, rebelle, mère, portant en elle le cri de tous les opprimés, symbole de résistance face à l’oppresseur. Elle va au secours d’Eva (première femme malgache et de la genèse du monde, mais aussi première femme de La Réunion, elle aussi malgache), femme bafouée, violée, soumise à un mari puissant, dictateur, violent, archétype de tous les dictateurs, esclavagistes, colonisateurs d’hier et d’aujourd’hui.
Comment cette Eva, femme, île-femme, va-t-elle s’opposer et s’affranchir de cet homme froid, porteur de brume et d’oubli ?
Et Kalla, esclave devenue libre, mère de toutes les mères, rebelle, déesse, avec l’aide de ses grands couteaux et à l’image de la déesse Kali

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